Le sergent et ces deux subordonnés se rapprochèrent.

-Et bien ma belle, si tu n'as pas de quoi assurer ta protection, je n'y peux rien, fit le gradé.

La jeune femme lui jeta un regard noir, mais ne bougea pas.

-C'est plutôt difficile d'ouvrir un commerce en ville, avec tous ces voleurs à la tire, pas vrai Paulo?
-Pour sûr sergent, répondit un des subalternes.
-Alors nous ma chérie, tout ce qu'on demande, c'est une petite participation financière. On est au service de la population tu vois, mais on risque notre vie jour après jour. Alors c'est bien la moindre des choses de nous récompenser, tu ne crois pas.
-Allez au diable! lâcha la jeune commerçante.

Le sergent fit un pas en avant et l'agrippa par le cou. La jeune femme voulu pousser un cri, mais aucun son ne sortit de sa gorge entravée. Le soldat se rapprocha près d'elle et lui susurra à l'oreille:

-Je commence à perdre patience, alors envoie la monnaie bien gentiment et nous passerons notre chemin. Je n'ai qu'une parole, pas vrai Paulo?
-Pour sûr sergent, rétorqua l'intéressé.
-Je...je n'ai pas d'argent... fit la jeune femme en suffoquant. Je n'ai ouvert ma boutique qu'hier.
-Dans ce cas, on pourrait peut être trouver...un arrangement...

La commerçante écarquilla les yeux de terreur, tandis que le sergent et ses compères affichèrent des sourires sadiques. Le sergent resserra son étreinte.

-Si tu ne veux pas que ton échoppe de merde brûle, tu vas devoir être très gentille avec nous, c'est clair?
-Et si tu ne veux pas perdre le paquet flasque qui pendouille entre tes jambes, tu vas lâcher la demoiselle, c'est clair?

Le sergent sursauta et voulu faire volte face, mais il sentit la lame contre l'intérieur de sa cuisse. Il blêmit et bafouilla:

-Que...qui êtes vous?
-Je t'ai demandé quelque chose, sergent, fit l'inconnu dans son dos, ignorant sa question.

Tremblant comme une feuille, le gradé lâcha la jeune femme qui toussa et cracha, tentant de reprendre son souffle.

-Paulo! Jojo! Aidez moi bon sang! couina le gradé.

Il tourna la tête et vit ses deux hommes en train de vomir leurs tripes dans les poubelles, à quelques mètres de là. Le poison de Yami-no-Hebi, même à petite dose, était redoutable. Jack sourit en voyant les deux hommes rendre le contenu de leurs estomacs sur les pavés, puis il regarda à nouveau le sergent et lui dit:

-Si je vous revois encore traîner dans le coin, je vous trancherai en deux, c'est compris?

Le soldat n'eut pas le temps de répondre. La peau de son visage vira au violet et dans une horrible grimace, il s'effondra par terre, les deux mains plaquées sur son entrejambe.

-Ah ça fait du bien! s'exclama la jeune femme.

Jack regarda successivement la vendeuse et le militaire à terre, puis lâcha:

-Joli coup de genoux, mademoiselle.

En effet, un beau coup auquel le sergent ne s'était pas attendu. Jack en avait presque mal pour lui. La jeune femme lui afficha un grand sourire, puis se courba en avant et lui dit:

-Merci pour votre intervention! Je ne sais pas ce que ces brutes m'auraient fait si vous n'étiez pas arrivé!

Jack lui, en avait bien une petite idée, et ce n'était guère plaisant. Mais ceci dit, le sergent n'était pas prêt de réitérer sa tentative, avec les parties en compote. Il sursauta lorsque les mains de la jeune femme se posèrent sur ses épaules. Un instant, il crut qu'elle prenait appui pour lui faire subir le même sort, mais la vendeuse se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue gauche. Jack vira au rouge écarlate, tandis que la jeune femme faisait un pas en arrière et lui souriant toujours, répétait:

-Merci.
-Je...et bien...de...de rien, bafouilla le shinigami.

Ce n'était pas la première fois qu'il venait en aide à un humain, puisque c'était son travail. C'était d'ailleurs instinctivement qu'il était intervenu pour sauver la jeune femme. Mais à vrai dire, les humains ne pouvant habituellement le voir, il n'était pas habitué aux remerciements. Et encore moins de ce type. Rouge comme une pivoine, il s'inclina devant la jeune femme, qui semblait amusée de sa réaction.

-Bon et bien, puisque vous êtes tirée d'affaire je... je vais y aller. Bonne journée à vous!

Il lui fit un signe de main et s'éloigna. La jeune femme lui rendit le geste et clama:

-Repassez donc un de ces quatre! Je vous ferai des ristournes sur mes produits! Vous serez toujours le bienvenu chez moi!
-Je n'y manquerai pas! fit Jack sans se retourner.

Il fit encore quelques pas puis se demanda quels genre de produits cette charmante vendeuse pouvait bien marchander. Il jeta un oeil par dessus son épaule et lu sur l'écriteau au dessus du magasin "Saké, liqueurs, bières". Il se jura de tenir parole, et de repasser tantôt.

Il déboucha sur une grande rue, et s'arrêta quelques instants pour se repérer. Il était perdu dans cette immense ville. Elle était plus grande encore que le Sereitei, il en était presque sûr. Quelques jours auparavant, en quittant le navire sur lequel il avait voyagé, il avait réussi à obtenir le renseignement qu'il voulait: L'emplacement du QG de la Confrérie. Kurano avait dit appartenir à cette organisation, et puisque le gamin l'avait aidé, ces types là ne devaient pas être mauvais. De toute façon, il n'avait pas vraiment d'autre endroit où aller, il ne connaissait rien de ce monde. Il espérait qu'en échange de quelques tâches, ces gens pourraient lui fournir un logement provisoire, et peut être quelques provisions, le temps qu'il se retourne. Il était décidé à chercher d'éventuels camarades shinigamis, et l'endroit où il avait le plus de chance d'en rencontrer était ici. Il devait donc établir un camp de base provisoire, et ce mettre doucement à la recherche de ces compagnons d'armes. La ville était très peuplée et il ne pouvait pas démêler tous les différents reiatsu. Mais si un de ses semblables se trouvait à proximité, il le sentirait.

Il finit par retrouver son chemin et poursuivit sa route jusqu'à un grand bâtiment, à l'écart des autres. Il frappa à la lourde porte en bois. Une petite fenêtre s'ouvrit et deux yeux le scrutèrent:

-C'est pour quoi?
-Bonjour, fit Jack avec un grand sourire, Je m'appelle Jack Prince, et je suis à la recherche d'un certain Kurano Akonu...non Akiru...Aka...non attendez...Akinaru peut être?

La petite trappe se referma.

-Non attendez je l'ai! C'est Akeru! Kurano Akeru! fit Jack en tambourinant à la porte. Je cherche Kurano Akeru! Il m'a dit qu'il faisait partie de La Confrérie et...

La porte s'ouvrit à la volée et une main l'agrippa par le col. Avant qu'il n'ai pu réagir, elle le tira violemment à l'intérieur. Le shinigami, emporté par l'élan, s'effondra sur le sol, à l'intérieur de la bâtisse. La porte claqua derrière lui et une voix gronda:

-Bon sang, la discrétion ça vous dit quelque chose?!

Jack allait rétorquer qu'en tant que membre de la division des assassins du Gotei 13, la discrétion était sa plus grande qualité, mais il se souvint de la réaction de Kurano quand il avait prononcé ce mot et il se ravisa. Il regarda plutôt son interlocuteur et vit qu'il s'agissait d'une interlocutrice. Décidément, il ne parlait qu'à des femmes aujourd'hui. Celle ci était plus robuste cependant, et il s'en rendit compte quand elle l'empoigna à nouveau par le col et le souleva pour le remettre sur ses pieds. Sonné, il bafouilla un remerciement.

-La prochaine fois que vous faites ce coup là, je vous étrangle, c'est comprit?
-Ou...oui m'dame.
-Imaginez que les curés soient passés pendant que vous faisiez votre cirque, à frapper comme un taré à la porte!
-Désolé, je ne voulais pas vous...
-Et ne me vouvoie pas! J'ai l'air vieille c'est ça?
-Pas du tout madame! Je...
-Ophélie! Pas madame!
-Bien mad...heu Ophélie... Je suis navré... Je viens juste d'arriver dans cette ville et je ne connais pas toute les coutumes.

La grande femme se frappa le front et leva les yeux au ciel.

-Ca n'a rien à voir avec les coutumes! La Confrérie doit rester discrète, la Confédération nous mène bien assez la vie dure! Comment as-tu appris l'emplacement de notre QG?
-C'est le marin CourtePatte qui me l'a dit! J'ai navigué à ses côtés pendant 10 jours! fit Jack, en espérant que l'évocation de ce nom détendrait l'atmosphère.
-CourtePatte? lâcha Ophélie en faisant la moue... tu viens donc des îles volcaniques....et qu'est ce que tu faisais là bas?
-Et bien... je me le demande... j'ai atterri sur cette île il y a environ deux semaines de cela.

Le visage de la jeune femme se radoucit.

-Ah je vois tu es un nouveau alors. Et tu as rencontré Kurano là bas, et il t'a recruté c'est ça? Où est-il alors?
-Heu, nos routes se sont séparées, nous avons eu quelques ennuis avec les autochtones... Mais je... qu'entendez vous par "recruté"?
-Quoi? Il ne t'a pas proposé de faire partie de la Confrérie?
-Il a évoqué le sujet, mais comme je vous l'ai dis, nous avons eu quelques ennuis ensuite.
-Ok je comprends, enfin si tu es ici, c'est que tu veux nous rejoindre j'imagine.
-En fait, j'espérais que vous pourriez m'aider...

Ophélie fronça les sourcils, ce qui n'annonçait rien de bon. En même temps, Jack n'avait nullement envie de s'engager dans une organisation dont il ne connaissait pas le fonctionnement ni le but. Mais peut être qu'ils ne lui tendraient pas la main s'il ne les rejoignait pas. C'était un risque à prendre. La grande femme lâcha finalement:

-Ok, de quoi as-tu besoin.
-Le gîte et le couvert, fit Jack, soulagé. Bien sûr, je travaillerai pour mériter cela. J'ai besoin d'un endroit tranquille pour quelques temps.
-Parfait, tu m'as l'air assez débrouillard pour remplir des missions de faible rang. Tu feras ces petits boulots en échange, ça te va?
-Parfait, fit le shinigami en s'inclinant.

Ophélie observa de haut en bas l'étranger. Il était vêtu d'un pantalon de costume noir, d'une chemise blanche, dont les boutons du haut était ouverts, d'une cravate noire desserrée et d'un gilet de la même couleur, complètement déboutonné. Une tenue de serveur à n'en pas douter, même s'il la portait de manière négligée. Il avait sans aucun doute servi sur un navire, comme il le prétendait. Il avait à l'épaule un grand sac de toile, qui devait contenir ses seuls biens. Ophélie remarqua aussi les deux armes blanches. Un guerrier apparemment, à moins que ça ne soit que de la frime. Elle et les autres auraient le loisir d'en juger plus tard. Il ne semblait clairement pas représenter une menace, aussi décida-t-elle de lui faire confiance. Il avait se regard paumé qu'avaient tous les nouveaux arrivants dans ce monde. Elle s'engagea dans le couloir menant au grand Hall et lui dit:

-Suis moi, Jack Prince, on va voir si on te trouve une piaule de libre.

Jack sentit la brûlure se propager sur son flanc. Il plaqua sa main gauche sur ses côtes, espérant atténuer la douleur, mais rien n'y fit. Grimaçant, il fit abstraction de cette désagréable sensation et accéléra encore l'allure. Foutu point de côté! Il serait bientôt à bout de souffle, il devait en terminer au plus vite. Voilà une heure déjà que cette course poursuite se déroulait dans toute la ville, et Jack se rendit compte qu'il ne savait même plus où il se trouvait. Peu importait à présent, il devait le rattraper. Il aurait ensuite tout le loisir de demander son chemin pour rentrer. Mais si près du but, il ne devait pas échouer. Le fuyard bifurqua brusquement à gauche et s'engagea dans une petite ruelle. Prit au dépourvu, le shinigami faillit manquer l'entrée et se cogna violemment contre le mur. Il serra les dents et retint un juron. Là au moins, il avait une bonne raison d'avoir mal aux côtes. Il repartit de plus belle, se jurant de faire payer tout cela à sa cible, quand il l'aurait attrapé.

-Hey mais vous êtes malade? cria un vieillard qu'il venait de frôler, courant à toute allure.

Jack lança à la hâte une excuse mais ne s'arrêta pas pour autant. Il ne fallait pas qu'il s'arrête, ou tout serait perdu. Le fuyard était un professionnel dans l'art de la fuite. Certes il aurait pu le rattraper avec son shunpo, mais il ne voulait pas trop attirer l'attention sur lui. Il remarqua alors que tous les passants se poussaient à la hâte et le regardaient avec des yeux ronds. Discrétion légèrement compromise... mais au moins il ne laissait pas filtrer son reiatsu. Il vit sa cible, une cinquantaine de mètres devant lui, débouler sur une grande place où se tenait un marché, sauter par dessus le stand du boucher et voler une saucisse au passage, puis poursuivre sa course, sans se préoccuper des vociférations du marchand. Ainsi donc il prenait le temps de se faire un casse croûte alors même qu'il était poursuivi! Il se moquait de lui, Jack en était certain. La rage l'envahit et déboulant à son tour sur la place, il hurla comme un forcené:

-Michouuuuuuu!!!

Le chien se retourna, écarquilla les yeux de terreur et poussant un couinement de détresse, repartit de plus belle.

-Reviens ici sale clebs!

Loin de l'écouter, l'animal s'engouffra dans une large rue et quitta la place. Jack pesta et accéléra encore l'allure, augmentant la souffrance causée par son point de côté. Il repensa alors à comment il en était arrivé là. Cela faisait trois jours qu'il était arrivé au QG de la Confrérie et il avait jusqu' alors effectuer des tâches ménagères en tout genre. Aussi, quand on lui avait proposé une mission plus importante, il avait accepté avec joie. Et quelle désillusion: Il était chargé de retrouver Michou, le chien fugueur de la chef, Ran Tsuki. Blasé, Jack allait décliner l'offre d'un geste de la main, quand ladite Ran Tsuki était apparu dans la salle commune pour saluer ses camarades. Habitué à avoir affaire à une hiérarchie où les plus anciens dirigeaient les plus jeunes, Jack fut surpris de voir que la chef de la Confrérie n'était pas une petite mémé rabougrie comme il l'avait d'abord pensé, mais une magnifique jeune femme à la longue chevelure blonde. Rien à voir avec ce vieux schnock de Yamamoto au Gôtei 13... Ophélie, la gardienne de la porte du QG, se moqua de lui et lui dit de fermer la bouche, car il bavait. Honteux, le Shinigami s'exécuta. Mais toujours subjugué par le charisme et la beauté de la jeune femme, il décida d'accomplir cette mission. Un héritage de la Huitième division à n'en pas douter, cette manie de vouloir soulever des montagnes pour le sourire d'une femme. Il s'était senti crétin mais n'avait pas renoncé pour autant. Après de longues heures d'investigation, il avait enfin retrouvé le chien, qui se promenait dans les cachots du QG, urinant près de chaque cellule et ignorant les injures des détenus. En voyant le shinigami arriver, l'animal avait agité sa queue et visiblement très enclin à jouer, s'était aussitôt enfui. Soupirant, Jack n'avait pas eu d'autre choix que de le poursuivre jusque dans les bas fonds du centre ville.

Et maintenant, il était perdu. Enfin, il pourrait toujours passer par les toits au retour, afin de retrouver sa route plus facilement. Mais pour l'heure, il fallait maîtriser cet animal de malheur. Michou dévalait à toute allure une rue qui descendait vers l'Avenue Royale, l'axe principal de la ville. En reconnaissant de loin cet endroit, Jack comprit qu'il était très éloigné du QG, il lui faudra un bout de temps pour rentrer.

-Pas question d'être en retard pour le dîner... Michou, au pied!

Ignorant l'ordre, le fuyard à quatre pattes poursuivit de plus belle son échappée. Jack regarda plus loin et son sang se glaça. Remontant l'Avenue, un long cortège de moines progressait. Et Michou, cet inconscient, allait bientôt débouler sur le flanc de la longue procession, et foutre le bordel dans cette cérémonie. D'autant que Jack, s'il ne voulait pas se laisser distancer, allait aussi devoir traverser, et cette fois ce serait inévitable: Il se les mettrait tous à dos. Il devait arrêter le chien avant qu'il ne sème la pagaille dans le cortège, l'entraînant lui aussi dans ce qui allait sans doute apparaître dans les faits divers du lendemain. Il n'avait plus le choix, dans quelques secondes, Michou allait rencontrer ces tarés en robes rouges.

-Et merde, j'espère que personne ne s'en rendra compte.

Il cessa de contenir son reiatsu et utilisa son shunpo. En trois enjambées, il fut sur le chien, qui poussa un couinement effrayé et tenta d'accélérer. L'animal et le shinigami n'étaient maintenant plus qu'à vingt mètres de la procession, et si Jack n'attrapait pas Michou maintenant, ils percuteraient violemment les moines. Jack accéléra encore et s'empara du chien. Il n'était plus qu'à dix mètres de la file religieuse, il était trop tard pour s'arrêter. Serrant son compagnon à quatre pattes contre lui, il se jeta sur le côté pour ne pas percuter les moines, et atterri dans un tas d'ordures qui se trouvait à l'angle des deux rues.

-Tiens? fit l'un des moines, il m'avait semblé voir un individu étrange courir vers nous il y a quelques instants.
-Ne regardez pas aux alentours et concentrez vous sur la cérémonie, lui souffla un de ses voisins.

Ils passèrent devant le tas d'ordures, qui dégageait une odeur nauséabonde. Le moine renifla et fit la grimace.

-Ils pourraient tout de même éviter de laisser traîner leurs déchets lorsque nous passons.
-Ce sont des gueux mon cher, ils ne détruisent leurs ordures qu'une fois à la semaine. Mais vu l'ampleur de cet amoncellement, cela devrait être fait tantôt.

Les religieux continuèrent leur chemin, et Jack attendit que le cortège soit entièrement passé pour s'extirper des ordures. Tenant toujours le chien contre lui, il le souleva à hauteur de son visage et gronda:

-Tu as vu où on en est avec tes bêtises Michou! On aurait pu avoir de gros ennuis.

Le chien laissa échapper un couinement plaintif et d'un air désolé, lécha la joue du shinigami.

-Oui c'est bon, ça va. Au moins on en a réchappé. Mais tu es bon pour prendre un bain, je ne peux pas te ramener à ta maîtresse dans cet état. Donc maintenant, il faudra être sage et ne plus t'enfuir.
-Ouaf! s'exclama le chien en secouant vivement sa petite queue.
-Mouais, j'espère bien... bon aller, on rentre.
-Ouaf!

Des déchets dans les cheveux, les habits troués et tâchés, tenant toujours le petit chien dans ses bras, Jack remonta lentement la rue, sous les regards amusés des quelques passants.