Parce que ces tarés en robe rouge n'étaient pas la spécialité locale? Il y en avait d'autres? Jack déglutit, ils s'étaient vraiment foutus dans la mouise. Le gamin lui lança ensuite de ne pas s'approcher de ces Superstitions....c'était donc le nom du groupe de ces assassins. Quoi qu'il en soit, il se fourrait le doigt dans l'oeil s'il pensait pouvoir venir à bout d'une organisation à lui tout seul. Ces sociétés secrètes étaient généralement très bien organisées. Enfin peu importe, si Kurano ne voulait pas de son aide, ça serait à lui de ne pas trop perdre de vue le gamin pour pouvoir l'épauler en cas de besoin. Après tout, il avait une dette envers le jeune homme, qui lui avait offert à manger alors qu'il était très mal en point. Il lui avait même donné des fringues pour... des fringues?...
-Héééé ça craint là, murmura Jack.
Kurano était en train de se faire la malle, lui disant de quitter l'île, et de rejoindre le continent. Chacun pour soi donc? Ils auraient sans doute plus de chance ainsi. Les autorités étaient à la recherche de deux hommes ensemble. Mais le problème de la portée du pouvoir du gosse se posait. Les habits tous neufs semblaient d'un coup précaires. Jack regarda autour de lui, et observa le bâtiment qu'il avait explosé peu auparavant. Chance! Cela ressemblait à ces échoppes de vêtements du monde réel. La moitié de la bâtisse tenait encore debout, il y avait peut être des trucs à récupérer. Il tourna à nouveau la tête vers la rue, Kurano était loin à présent, et courait vers la sortie de la ville. Jack prit une grande inspiration et hurla:
-Merci beaucoup pour le repas! A une prochaine gamin!
Il agita le bras en l'air en signe d'au revoir. Il ne su pas si Kurano avait entendu, mais qu'importait, le coeur y était. Il se dépêcha de pénétrer dans les décombres du magasin. Il se mit en quête de vêtements à sa taille, les plus normaux possible, afin de se mêler à la foule. Il s'était décidé à opter pour une fuite plus discrète, pour une fois, en quittant l'île via le port de cette ville. Il enleva à la hâte les vêtements magiques de Kurano, et les jeta dans un coin.
-Décidément, tu aimes te déshabiller, c'est la troisième fois aujourd'hui! le taquina Yami.
-J'aimerai bien t'y voir, ces fringues peuvent disparaître à tout moment, bougonna Jack.
-C'est justement ça qui est excitant tu ne trouve pas?
Jack leva les yeux au ciel et Yami éclata de rire. Quelle peste celle là! Il se concentra sur les vêtements qu'il trouvait. Un pantalon bleu marine, une chemise beige un peu grossière. Pas très élégante cette tenue, mais banale, c'est ce qu'il fallait. Il fourra au hasard quelques habit dans un sac de toile, qu'il chargea sur son épaule. Il trouva un paire de sandales pour compléter sa panoplie. Parfait! Au moins ces chaussures étaient confortables!
Il s'approcha ensuite du comptoir et fouillant un peu, trouva une bourse remplie de pièces similaires à celles que lui avait donné Kurano. La monnaie de ce monde lui serait sans doute utile pour s'échapper d'ici. Au moment de quitter le magasin, il aperçu un grand chapeau de paille abîmé suspendu à un crochet. Il s'en empara et l'enfonça sur sa tête. Hop, voilà de quoi masquer un peu son visage de loin. Il sortit des ruines du magasin et entendit des bruits de pas tout près. Les renforts arrivaient.
Il masqua son reiatsu et à l'aide du shunpo, alla se réfugier sur les toits. Inutile de rester dans le quartier. Prenant de la hauteur, il repéra le port de la ville. Les navires qui s'y trouvaient étaient beaucoup plus grand que dans le monde réel, et avaient de larges voiles. Il traversa la ville par la voie des airs, sachant que ses déplacements étaient trop rapides pour être repérés par de simples citoyens. Il redescendit dans une ruelle un peu avant le port, histoire de ne pas se faire remarquer, puis déboucha sur les quais et les longea, se mêlant à la foule. Il avançait sans vraiment savoir quoi chercher.
-Hé vous là! Oui, vous avec le chapeau de paille!
Jack se retourna lentement, les muscles tendus, prêt à dégainer ses zanpakutos. Il se trouva face à un grand gaillard tout en muscle, les cheveux ras, et un gros cigare à la bouche. L'homme montra Jack du doigt et dit:
-On part pour la capitale Volunt dans pas longtemps, et il nous manque du personnel de bord, ça te tente?
Sérieuuuuux? Jack crut qu'il allait pleurer, c'était trop beau pour être vrai! Il n'aurait jamais cru que son départ pouvait être aussi facile. Cette capitale devait forcément se situer sur le continent. Et quand bien même, il ne devait pas laisser passer cette occasion. Le marin enchaîna:
-On va avoir besoin de monde pour la plonge dans les cuisines. Et en échange du boulot, t'auras le voyage offert, la bouffe avec l'équipage, et même une cabine individuelle, c'est pas l'pied?
Jack hocha la tête et mit un pied sur le ponton, mais le marin l'arrêta.
-Par contre mon gars, la clientèle du navire, c'est surtout des bourges, alors en dehors de tes heures de boulot, tu pourras pas te trimbaler dans cette tenue sur le pont. Faut changer tout ça, j'espère que t'as de quoi. Il te reste une demi-heure.
Et merde! Si près du but... Il avait mal calculer son coup avec ces habits. Jack recula et s'apprêtait à aller chercher des vêtements plus décents, quand il vit une troupe de soldats débarquer sur les quais, visiblement en alerte. Oups, ça, c'était sûrement pour lui. En même tant ça semblait logique qu'il essaierait de fuir par le port. Kurano avait peut être été plus malin sur ce coup. Tant pis, trop tard pour renoncer. Il se tourna à nouveau vers le marin et exhibant sa petite bourse, il l'entrouvrit et montra le contenu à l'homme.
-J'ai pas vraiment le temps de faire des emplettes, mais il me reste de l'argent. Vous pouvez peut être me trouver ces habits sur le bateau.
Les yeux du marin brillèrent, et affichant un grand sourire, il lâcha:
-Ma foi camarade, pour trois de ces belles pièces d'argent, je pourrai te trouver ça, et peut être même une ptite bouteille en prime.
A boire? Tiens, l'idée n'était pas mauvaise, il aurait besoin de se détendre après toutes ces péripéties. Il glissa la somme convenue dans les larges mains du marin. Les gros doigts de ce dernier se refermèrent sur les pièces. Il donna une tape amicale dans le dos de Jack et clama:
-C'est un plaisir de faire affaire avec toi camarade, bienvenue à bord!